déclenchement accouchement

Mon premier accouchement, par déclenchement

Ma première grossesse aurait pu très mal se terminer. A 31 semaines d’aménorrhée, j’ai été placée en menace d’accouchement prématuré en raison de contractions douloureuses et rapprochées. J’ai donc du être hospitalisée trois jours et limiter mes déplacements au maximum, sans toutefois être alitée. Le traitement a fonctionné, puisque j’avais beaucoup de contractions, mais elles n’avaient aucun effet sur le col.

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Lors de mon dernier rendez-vous à la maternité où j’avais prévu d’accoucher, à l’approche du terme, la sage-femme trouve que mon bébé commence à fatiguer. Elle me propose donc de revenir le lendemain matin pour voir si un déclenchement était possible. Je me rends au service des naissances, comme convenu, sauf que l’on me fait attendre près de quatre heures sur une chaise inconfortable avant de m’examiner, pour finalement me dire que le déclenchement n’est pas possible. Je passe la journée à angoisser. Comment je pouvais accoucher dans une maternité en laquelle je n’avais plus confiance?

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Le dimanche, je me réveille, mais mon bébé, qui d’ordinaire bouge dès que je me mets en mouvement, ne réagit pas. Je bois un verre d’eau pour le stimuler un peu, mais ses mouvements sont à peine perceptibles. Je décide de  me reposer un maximum pour voir s’il s’active un peu plus. Je dors une bonne partie de la journée, puis mange. Mon bébé, lui, ne bouge toujours pas. Je prends peur, j’appelle ma mère afin de la prévenir que je vais à la maternité faire un contrôle.

Arrivée aux urgences de la maternité la plus proche, qui n’est pas celle ou je dois initialement accoucher, quel soulagement lorsque le monitoring affiche une activité cardiaque! Après une échographie de contrôle, le médecin préfère déclencher l’accouchement le soir même, au vu de mon terme (41sa), car les examens ont montré une souffrance fœtale: la vie de mon bébé est en danger. On m’installe dans la salle de naissance et deux heures plus tard, à 21 heures, on me pose le gel de prostaglandines pour maturer le col et déclencher l’accouchement. Je passe une nuit plutôt agréable malgré la douleur, et je réussis à dormir quelques heures.

Au petit matin, je suis réveillée par la rupture de la poche des eaux. Alors que jusque là les douleurs étaient largement supportables, les contractions se sont intensifiées, et j’ai de plus en plus de mal à gérer la douleur. Une sage-femme vient m’examiner; je suis dilatée à deux. Je me dit que s’il m’a fallu autant de temps pour gagner un doigt, j’en ai encore pour longtemps à souffrir. J’accepte donc sans réfléchir lorsque l’on me propose la péridurale. L’anesthésiste arrivé à 10 heures, et après m’avoir hurlé dessus parce que je me suis allongée par terre au lieu de rester sur le lit, a posé la péridurale.

Ce que je ne savais pas, c’est que j’avais autant mal parce que le col se dilatait plus rapidement que je ne le pensais. Une sage-femme prend donc l’initiative de me réexaminer, je suis ouverte à 8. La péridurale n’agit pas car elle a été posée trop tard. Les choses s’enchaînent très vite, et je suis installée pour la poussée. Étant donné que le cœur de mon bébé ralentit, je suis accouchée par un gynécologue et un batterie d’étudiants en médecine venus assister à un accouchement avec ventouse. A 11h14 mon fils est né, poussant un énorme cri. Après un petit tour en berceau chauffant et les examens de routine, j’ai pu lui donner la tétée de bienvenue.

Bilan

En tant que future maman, nous avons un instinct qui nous prévient que quelque chose ne va pas. Si je n’avais pas été à la maternité ce jour-là, et surtout si je n’avais pas changé d’hôpital, je n’aurais peut-être pas eu la chance de tenir mon fils dans les bras. Je n’aurais donc qu’un seul conseil: n’ayez pas peur d’embêter les équipes soignantes, elles sont là pour prendre soin de vous. Au moindre doute, foncez à la maternité. Et si vous n’êtes pas convaincue par le diagnostic, ou si au fond de vous vous savez que quelque chose en va pas alors que les médecins vous disent que tout va bien, n’hésitez pas à demander un second avis dans un autre hôpital.

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